« Manon Bara fait de la peinture, ce qui ne veut pas forcément dire produire des tableaux. Parce que la peinture de Manon Bara ne s’embarrasse pas trop des supports… parce qu’elle est sans limite, compulsive, gloutonne, chargée d’un désir trop grand pour se laisser contenir. La meilleure est donc celle d’aujourd’hui, qui se fait, qui déborde, encore humide, qui tache et colle aux doigts. C’est un miel dans lequel seraient confits Jésus et Michael Jackson, quelques dinosaures, une kyrielle de petits chats. Icônes populaires compactées sans la moindre condescendance ou cruauté, cuisinées avec le respect et la dévotion qu’impliquent les pratiques cannibales. En conséquence, l’univers de Manon Bara lui fait corps, et il est impossible de démêler l’oeuvre et l’artiste […]. »
Benoît Dusart
« Mes tableaux actuels explorent le côté animal de l’homme et le côté humain de l’animal. Ce qui rend l’animal humain, c’est d’abord l’éclat de lumière dans l’oeil. Ce qui rend l’homme ou la femme animaux, c’est le pelage. […] Même mon geste en peinture est un peu sauvage. J’aime l’émotion, il faut qu’il y ait de l’émotion. »
Manon Bara, entretien avec Hans Theys